Pauline Marois était de passage, ce midi, au pavillon Casault de l’Université Laval. Elle présentait une sorte de conférence de presse au cours de laquelle elle a rappelé la position du Parti Québécois quant à la tenue d’une commission d’enquête dans le secteur de la construction. Pour elle, c’est clair, le gouvernement Charest n’a d’autre choix que de plier et de tenir une telle commission.
Elle a aussi profité de l’occasion pour donner des détails sur le projet de loi, déposé cette semaine par le PQ, visant à affirmer les valeurs fondamentales de la nation québécoise (égalité hommes-femmes, primauté du français et séparation État-religion). Le PQ demande au gouvernement de procéder à l’appel de ce projet de loi « dans les meilleurs délais ».
Cela dit, on était un peu moins d’une centaine d’étudiants en journalisme à attendre Mme Marois. C’est qu’il faut réaliser des travaux là-dessus, alors on n’avait pas vraiment le choix d’y assister.
Juste avant qu’elle ne se présente à nous, j’ai posé la question à mon voisin : « Est-ce qu’on applaudit quand elle va arriver au micro? » J’ai dit ça un peu à la blague, me doutant bien qu’il allait me répondre « Ben non » ou quelque chose du genre, ce qu’il a fait d’ailleurs. C’est bien ce que je croyais aussi. Pourquoi donc on devrait applaudir la chef de l’opposition officielle alors qu’elle donne une conférence pour faire passer son message et véhiculer ses idées?
Mais quand elle est arrivée et que le prof l’a présentée de façon plutôt solennelle, plusieurs se sont mis à applaudir. Je ne comprenais pas trop, je l’avoue. Et je me demande encore pourquoi certains ont tapé des mains. C’était peut-être plus fort qu’eux.
Pourtant, c’était une conférence de presse, ou du moins ça ressemblait beaucoup à ça. On était là pour poser des questions, pas pour gober tout ce qu’elle nous disait, sans recul ni regard critique. Alors c’est loin d’être un show. Ça me surprendrait énormément que les journalistes professionnels applaudissent lors d’une conférence de presse. C’est juste pas le moment.
On a applaudi aussi à la fin. J’ai trouvé ça un peu bizarre. On avait l’air d’être vendus au PQ…